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Islande, Octobre 2016


L'envie de glacier...

Les projets "d'études" étant toujours au point zéro, et après un été de taf... J'ai décidé de repartir.

Ce voyage s'est organisé assez rapidement (comme d'habitude, sur un coup de tête..) au mois de juillet. Toujours submergée par un stress dense par le fait d'être dans ce flou perpétuel en ce qui concerne les études, l'avenir etc. J'ai encore ressenti un besoin viscérale de faire autre chose, de partir, de faire un truc qui me motivais tout simplement.

Ma 'mauvaise' première expérience de bénévolat en Afrique me paralysais. J'avais peur de repartir, peur de me retrouver encore avec une mauvaise association, peur de me faire avoir, de me sentir mal ailleurs.

Je me suis donc intéressée aux "workcamp". Ces chantiers internationaux organisés aux 4 coins du monde par groupe, d'une durée d'environ deux semaines, donc bien moins long qu'un Service Civique, ou SVE, ou une année au pair, toutes ces choses qui m'intéressaient mais qui demandaient un engagement assez long. Et qui donc, me faisait un peu peur. Mais le principe des workcamp n'est pas principalement de travailler, mais surtout de faire des rencontres. Votre groupe devient donc vos collègues de boulot, vos colocataires, vos potes!

Je suis passée par "concordia", une association qui sert un peu de "répertoire" et d'intermédiaire entre la France et les associations locales avec lesquelles vous pouvez partir. C'est donc avec Concordia que j'ai trouvé mon workcamp en Islande, avec l'association "Worldwide Friends Iceland". L'Islande m'avait toujours fait rêver et vu que j'avais envie de tester un workcamp, pour rencontrer des gens de partout, pour me sentir utile, je me suis inscrite. A la base, j'avais choisi un chantier à l'est du pays, à Eskifjörður. Le chantier s'intitulait "Close to nature" et se déroulait dans un petit village en pleine nature, au milieu de rien, entre glaciers et océan.. J'avais juste besoin de ça : De prendre un gros bol d'air!

J'ai donc réservé mes billets d'avions (avec Transavia, l'aller retour m'a couté 120e). Et je me suis réservé une journée/nuit en plus pour visiter Reykjavik et passer la première nuit par Couchsurfing. Bien sur, rien ne s'est passé comme prévu. Mais pour une fois, tout a été particulièrement tourné en ma faveur...

Lundi 4 octobre

Je met enfin le pied sur le sol islandais. Enfin, j'y suis. L'atterrissage à Keflavik a été particulièrement turbulent. L'arrivée en terre hostile ! Rafales de vent, pluie. Mais à ma grande surprise, il ne fait pas particulièrement froid. Je prend le car direction Reykjavik. Steini, l'homme de couchsurfing vient me chercher à la station de bus. La soirée se déroule tranquillement, il me prépare un plat traditionnel «le « meat soup », nous regardons un films et je ne tarde pas à aller me coucher..

Mardi 5 octobre

Un super petit déjeuner m'attendais ! Du Hangikjöt (du jambon fumé d’agneau) sur des flatkaka (pain plat), du skyr (le « yaourt » qu'on trouve partout en Islande et du jus de carotte/orange. C'est peu commun comme petit dej' mais loin d'être mauvais !

Steini me pose dans le centre de Reykjavik pour que je puisse visiter la ville avant de rejoindre l'association. Je passe donc par le musée des Vikings, le musée des arts, les petites boutiques. Je me balade sur la côte. Goûte aux fameux Hot dog à la si grande réputation, chope des cartes postales etc. et me trouve un des fameux pull islandais que j'ai toujours trouvé magnifique. Steini est revenu me chercher et m'avait préparé un autre plat traditionnel à basse de poisson : « plokkfiskur », une sorte de brandade, et à coté, du « Harðfiskur », la fameux poisson séché qui se déguste avec du beurre. Steini m’emmène ensuite à la « white house », la maison principale de l'association.

Mon arrivée est étrange. Il n'y a personne pour m'accueillir, la maison est très grande. Il y a du monde un peu partout mais personne ne semble se préoccuper de moi. Je laisse mes affaires dans le couloir et m'assoit dans l'un des fauteuils.

Je commence à discuter avec les personnes autour de moi et fini par comprendre. La maison est le point centrale de tout les workcamp. Un véritable moulin à vent. Une vingtaine de personne sont ici ce soir là, certains dans le cadre du festival du cinéma, d'autres parce que leur workcamp vient de se terminer et d'autres parce que le leur commencent dans quelques jours. Chaque personne vient d'un pays different. Nous communiquons en anglais. Le mien est maladroit. Les « What's your name ? » «et « Where are you from ? » fusent de toute part. Je fais connaissance avec Marcin, mon camp leader polonais et Sandra et Lena, deux amis allemandes. Nous serons donc seulement 4 pour le workcamp... Et nous apprenons qu'à cause de la tempête, notre départ à l'Est est repoussé.

Un petit groupe me propose de les suivre dans un bar où nous passons la soirée. L'ambiance y est vraiment agréable. Malgré la bière à 10e !

Mercredi 6 octobre

C'est la tempête dehors. Tout le monde se retrouve un peu enfermé. Je fais la connaissance d'une coréenne, d'une japonaise et d'une chinoise dans la cuisine et me joint à elle pour préparer le repas, j'ai enfin appris à faire des vraies raviolis asiatiques ! Puis dans le cadre du festival international du cinéma, nous allons voir « alt det vakre » un film norvégien, au cinéma. Nous apprenons que notre départ à l'est est encore décalé à cause du mauvais temps.

Jeudi 7 octobre

L'association nous envoie rejoindre le workcamp à Hveragerði, proche de la ville , « HEALTH AND ENVIRONMENT » le temps que la tempête se calme (et histoire qu'on ne passe pas encore une journée à rien faire..). Nous intervenons donc dans une sorte de centre de réhabilitation pour personnes qui viennent de subir une intervention chirurgicale. Le centre et en pleine nature, la nourriture est 100% healthy et vegan. Nous rejoignons donc Stephano et Dany, deux camp leader italien, et leurs deux volontaires, Romina d'Allemagne et un belge.

Notre première mission a été de ramasser les feuilles mortes autour de la piscine.. Et c’était une grande piscine!

Nous finissons la journée à profiter de celle ci, et faisons connaissance. J'apprend qu'en Islande, il est obligatoire de se doucher sans maillot et que quelqu'un contrôle que nous nous lavons bien tout le corps. Quand on a pas l'habitude de se pavaner à poil, ça peut être surprenant ! Faire connaissance avec des collègues en se frotter les parties, c'est peu commun.

Nous apprenons une troisième fois que notre départ vers l'Est est retardé et que nous ne partirons que le samedi. L'impatience de voir du pays se fait cruellement ressentir. Mais cela reste une bonne nouvelle pour ma part, je m'entend particulièrement bien avec Romina.

Le soir, je guette dehors les aurores boréales. Mais le ciel est trop couvert.

Vendredi 8 octobre

Première vraie journée de travail (on est là pour ça non?). Nous passons la matinée à cueillir des tomates, et l'après midi à nettoyer et trier des pommes de terre. L'ensemble du groupe est sympathique, le travail n'est pas pénible. Puisque le travail termine tôt, avec Lena, une des allemandes, nous sommes les seules motivés pour entamer une randonnée à travers les montagnes pour atteindre la « hot river ». Comment passer en Islande sans se baigner dans les sources chaudes ? L'ascension et longue et rude, mais une fois arrivée, nous ne sommes pas déçues. Il fait particulièrement froid dehors et il est dur de ressortir de l'eau. Pour l'anecdote, une bourrasque de vent a bourlinguer mes vêtements, et a emporté une de mes culottes dans une contrée lointaine...

Nous ne faisons avoir par l'heure et faisons difficilement le retour en pleine nuit, et on décide de faire du stop pour rentrer jusqu'à la clinique, par chance, je n'ai jamais si peu attendu avant de trouver une voiture !

Samedi 9 octobre.

Nous partons (enfin?) vers l'Est. La traversée du territoire par le sud. Le ciel est dégagé pour la première fois de la semaine. Nous partons donc avec un groupe participant à un workcamp dans une ferme près de Reykjavik, et qui effectue ce trajet juste pour visiter, avec qui nous passerons le week end avant qu'ils rejoignent leur ferme.

Enfin, on voit du pays. Celui ci regorge de cascades, nous nous arrêtons donc à 3 cascades, dont Seljalandsfoss et la grande Skógafoss. Il fait beau, sur chaque cascade se reflète 2 arc-en-ciel. Nous nous arrêtons au village de Vík, cerné entre le glacier Myrdalsjokull qui abrite le fameux volcan Katla et les plages de sable noir. Nous arrivons ensuite au Jokulsarlon, immense lagon glaciaire, creusé par le glacier islandais Vatnajökull, où meurent les icebergs. L'air y est glacial mais le paysage magnifique. Nous faisons un second arrête un peu plus loin, à la « beach diamonds », où de multiples morceaux de glace se sont échoués sur les plages et donnent au sables un aspect brillant.

Nous arrivons tous à Eskifjörður en pleine nuit après 13h de route. Notre camp leader s'aperçoit qu'il n'a pas les bonnes clés, et après concertations, ils décident d'ouvrir la porte avec un pied de biche. Normal. (une porte c'est moins cher à réparer que de payer une nuit à l’hôtel à 13 personnes!). La maison est assez glauque. La moitié des pièces sont encore en travaux, voir à l'abandon. Nous apprenons qu'il n'y a pas de douche et que nous devrons faire l'aller retour à la piscine du village si nous voulons un peu d'hygiène. La soirée est agréable, nous sommes nombreux.

Dimanche 10 octobre.

La météo étant (encore?) mauvaise, l'autre groupe se retrouve bloqué à Eskifjörður jusqu'au lendemain. Tant mieux, je les aimes bien !

A la lumière du jour nous découvrons le paysage qui s'offre à nous : Nous sommes au bord d'un fjord, face aux montagnes. Avec Maddie, une canadienne, et Soy, une coréenne, nous nous baladons aux alentours. C'est un tout petit village. Nous grimpons un peu dans les hauteurs et le paysage en valait la peine. Je passe le reste de la journée avec Pierre, un français, et Julian, un belge, toute contente d'avoir rencontré des partenaires de conneries. On entame donc un périple à travers la tempête pour atteindre la piscine. On a profité du spa, mais peu habituée, je me suis évanouie en sortant... C'est un grand islandais qui m'a trainé sous la douche froide pour me faire reprendre mes esprits!

Je termine la soirée avec Adri, la camp leader espagnole de l'autre groupe, et Jasmin, une allemande. Nous partons à la recherche des renards polaires et finissons par en trouver un !

Je commence à regretter le départ de l'autre groupe. Et finis par demander s'il ne serait pas possible de changer et de repartir avec eux. Eskifjörður est un endroit incroyable, comme je l'avais espéré, mais le but premier d'un workcamp est de faire des rencontres... J'arrive à négocier le changement, toute contente d'enfin pouvoir imaginer mon workcamp plein de rencontre et de fun comme je l'avais imaginé.

Lundi 11 octobre.

Nous retournons voir le renard polaire à l'aube, avec Adri et cette fois ci, avec Maddie et Soy avant le départ du car.

Je repars donc à l'ouest avec mon « nouveau groupe ». Je n'aurai donc absolument pas participer à mon workcamp initial. Nous passons par le nord de l’Islande, en commençant par le parc national de Jökulsargljufur, où s'y trouve les chutes de Dettifoss. Ici ça décoiffe vraiment. Le volume d’eau qui s’élance furieusement dans le vide est tout simplement impressionnant.(en fait c’est la plus puissante chute d’eau d’Europe , 44m de haut, 100m de large).

Nous poursuivons vers la Goðafoss dans la région de Mývatn. Certainement ma cascade préférée.. puisque j'avais une photo de cet endroit en fond d'écran depuis des années sans savoir d'où elle provenait.

Nous arrivons à la « ferme » dans la nuit. C'est une grande maison très confortable, qu'ils appellent « ferme » parce qu'il y a un petit potager et 5 poules, je pense. Je choisis un lit sous les toits et m'y installe.

Mardi 12 octobre.

Première matinée de travail à la ferme. Ici, personne ne donne de directives précises (comme le faisait Jonas à la clinique). C'est le camp leader qui choisit ce qu'on doit faire. Nous sommes un groupe de 9 personnes, donc tout les jours on suit un planning pour se répartir les tâches, pour le ménage, la préparation des repas, s'occuper des coques, construire la serre etc. Je me retrouve avec Pierre, Julian et Maddie dans la serre, de la boue jusqu'aux genoux, essayant tant bien que mal de sortir l'eau qui avait inondé la serre. Notre travail n'a pas été très utile. Mais on ne peut pas dire qu'on ne s’est pas marrés.

Mercredi 13 octobre

C'est la tempête comme jamais dehors, donc tout le monde reste à l’intérieur !

Ce soir, c'est la « soirée international ». Puisqu'on est 9, tout le monde cuisine quelque chose de son pays pour faire un grand buffet. On passe donc la journée au chaud à cuisiner à tour de rôle.

Le soir, nous sommes rejoins par le groupe du workcamp « JOURNALISM AND PHOTOGRAPHY », 4 filles venant de Corée, du Russie, de Mexico et de chine, qui restent donc parmi nous cette nuit et le lendemain pour nous interviewé dans le cadre de leur projet de magazine.

Au repas on retrouve sur la table, du guaccamole, des tortilla, une soupe canadienne au cheddar, des Kaese Spaetzle, une bouteille de Mezcal (Mexique) et des trucs coréens dont je ne me rappelle bien sur plus du nom et nos choux à la crème.

On finit la soirée à faire des jeux, à danser. À 13 dans le salon.

Tout le monde finit par aller se coucher, et je reste pour préparer un petit mot à chacun avec un portrait dessiné à la va vite pour demain.

Jeudi 14 octobre

Cette journée est particulière. C'est le dernier jour du groupe. Tout le monde s'en va, à part moi. Comme mon workcamp initial était supposé se terminer en fin de semaine, je reste ici jusqu'à la fin de la semaine, passant donc quelques jours avec le groupe qui allait arriver. Nous passons la matinée à faire un grand ménage, et partageons un dernier grand repas.

Les aurevoirs ne sont pas évident...

Vers 17h, tout le monde s'en vas et le nouveau groupe arrive. Je rencontre donc Steffie, ma nouvelle camp leader allemande, Suzanna de Slovaquie, je retrouve Nozomi que j'avais rencontrée à Reykjavik et Olivia de Hong Kong.

La soirée fut assez particulière. J'étais au même endroit mais avec d'autres personnes. La maison paraissait bien calme et vide à présent.

Nous passons la soirée à faire connaissance, parlons des jours à venir.

Le ciel est plutôt dégagé. Je reste quelques heures dehors à la recherches d'aurores boréales, mais il n'y a rien à l'horizon...

Vendredi 15 octobre

Nous passons cette première journée à nous promener aux alentours (que je n'avais même pas vu à cause du mauvais temps). Je me met aux fourneaux pour le déjeuner.

Samedi 16 octobre

Nous prenons le bus pour passer la journée à Reykjavik (le week end nous sommes en temps libre). Journée à la piscine, balade et burger en ville au "Chuck Norris Grill". Plus tard dans la soirée, les filles me font la surprise de me ramener une barquette de frite de patate douce car je n'avais pas osé en acheté lors du repas...

Dimanche 17 octobre

Je pars pour la journée en excursion vers le « golden circle » avec Romina, l'allemande que j'avais rencontré à Hveragerði. Nous passons par Geysir (le geyser qui a donné son nom à tout les autres), par le Parc de Thingvellir, par les chutes de Gullfoss et par Kerið, est un cratère volcanique occupé par un lac.

Je retrouve les filles à la ferme pour y passer ma dernière nuit.

Elles m'avaient préparé une petite soirée de départ.. Je ne me sens pas prête à partir. Je commence à m'imager rester. Mais un workcamp ça coute cher. Ma camp leader appelle le gérant de l'association pour lui demander si il ne serait pas possible que je reste gratuitement (car j'avais quand même un billet d'avion à repayer..) et contre toutes attentes, il accepte !!

Lundi 18 octobre

Nous essayons une nouvelle fois d'extraire l'eau de la serre. Ma bonne humeur est débordante ce jour ci.

A la tombée de la nuit, je me couvre chaudement une nouvelle fois, et passe la soirée dehors... Ce soir, j'étais sensée être rentrée en France mais me voilà toujours là. Je reprend ma place habituelle et fixe le ciel. Découvert. Bon début. Mais ce soir, une sorte de longue ligne blanche à peine perceptible traverse le ciel. Je plisse le yeux, me demandant si ce n'est pas mon imagination qui me joue des tours. Mais elle est là. Je check sur internet les phases d'une aurore boréales et tombe des nues : « Phase 1 - l’arc diffus : L’activité aurorale est normale ou basse et l’aurore reste assez statique dans le ciel. Elle est peu lumineuse, de couleur blanche. L'aurore pourrait se confondre avec un nuage. »

Je trépide d'impatience, ça y est, cette fois ci c'est possible !

J'attend longuement. Plus d'une heure.. Le ciel commence à se couvrir... La ligne semble disparaître puis reparaître.. Je commence à perdre espoir. Je regarde les nuages s'approcher au loin et la fameuse ligne, de peur de la voir disparaître complètement. Je supplie de toute mes forces je ne sais pas trop quoi, « c'est maintenant ou jamais, c'est le moment ! ». Et ça y est. Le bout de la ligne blanche se sépare en trois petites lignes légèrement vertes qui se mettent à onduler. Les filles sortent alors de la maison et hurlent de joie, me disent qu'elles sont contentes pour moi. Je regarde le ciel mais je n'ai pas la même excitation... C'est très léger, loin d'être vraiment impressionnant... On m'a toujours dis qu'en photo c'est toujours plus beaux car la lumière est accentuée. Je fais ce commentaire aux filles, leur dis que je m'attend à bien mieux. Et là. Tout le reste de la ligne se divise en deux. Elles prennent un vert étincelant, mais aussi du rose, du violet, et ondulent à une vitesse ! Je suis bouche bée. « Ah, je retire ce que j'ai dis ». C'était incroyable. Je percevait enfin la magie de ce phénomène que j'avais tant attendue. Moi qui ne devait plus être là ce soir ci. La beauté du spectacle me fit monter les larmes aux yeux. Tout le ciel était éclairé par la lumière de ces ondulations colorés. Les lignes s'enlaçaient, s'intensifiait. Je ne savais plus où regarder.

Puis d'un coup, toutes les couleurs se sont affaiblies et le ballet c'est arrêté. Un épais brouillard apparu et enroba l'atmosphère. On ne voyait ni le ciel, ni les environs. Tombée de rideau.

Le spectacle était terminé.

Mardi 19 octobre

La nuit fut agréable, ma tête étant encore pleine de magie.

Journée tourisme avec les filles de mon groupe. Nous allons à l'ouest de l’Islande, sur la péninsule de Snaefellsnes. Encore de nouveaux paysages.

Un véritable voyage dans la terre du milieu... Nous passons sur la côte, vers les falaises, à travers les volcans, les plages de sables noirs, à la rencontre des phoques. J'aime ce pays par les surprises constantes qu'il me procure.

Mercredi 20 octobre

Le temps est apocalyptique dehors. Alors nous restons au chaud toute la journée devant des films, à cuisiner et chiller. C'était parfait !

Jeudi 21 octobre

Nous terminons un des murs de la serre. Et ramassons les dernières feuilles mortes.

Le soir, un des gars qui travaille à l'assoc' passe nous voir avec sa guitare. Nous passons la soirée avec lui à l'écouter chanter des chansons islandaise mais pas que !

Vendredi 22 octobre

C'est mon dernier jour... Les filles partent de la ferme le matin pour 2 jours d'excursion. Je me retrouve donc seule dans la grande maison que je m’apprêtais à quitter définitivement. Je prépare un repas pour le retour des filles, fais mes affaires, et attend la personne qui m’emmène à la station de bus.

Et bien sur, en arrivant j'apprend que le prochain bus n'était que 2h après et que « c’était sur que j'allais louper mon avion ». La pression monte, les taxi devant la station prenait plus de 100e pour l'aller à l’aéroport ce qui n'était clairement pas envisageable. Je rappelle le gars de l'assoc' qui m'emmena donc contre 50e de participation pour l'essence... J'arrive à l’aéroport en furie, mais je ne loupe pas mon avion !

Retour en France vers 22h....

Je me retrouve à enlever mon manteau, mon pull. Il fait particulièrement chaud ici.

Un ami vient me chercher à l’aéroport. J'ai du mal à croire qu'il y a quelques heures encore je me trouvais sur une terre hostile au milieu de l'océan.. Mais qui sait, un jour peut-être que je reviendrai.

Petit bilan :

L'Islande est un pays magnifique, c'est sur. Mais si il vous vient l'idée d'y aller, prévoyez autre chose que du « tourisme » sur place. Mes meilleurs moments dans ce pays se sont déroulés quand nous étions au milieu de nulle part, loin de tout. Car l'Islande a gagné en popularité et la plupart des endroits à voir sont blindé de touristes. Ca perd de son charme.

Les conditions climatiques sont vraiment pas cool. C'est pas la petit pluie qui soule, c'est vraiment des changements constants de temps (les Islandais ont d’ailleurs coutume de dire : « Si vous n’aimez pas le temps qu’il fait, attendez 5 minutes ! »). Les bourrasques de vents ne rendent pas forcement agréables les balades, et la pluie encore moins. En trois semaines nous avons vu le soleil 3 fois maximum je pense. Et croyez moi ou non, le manque de soleil joue sur le morale ;) Prévoyez les vêtements imperméables et le tuba et les palmes.

Étonnamment ça m'a fait pensé à l'Afrique, où le « temps n'existe pas ». Où tout vos plans peuvent être changé en 30 secondes. Parce qu'avec les tempêtes à tout va, en Islande ils ont aussi pris l'habitude de s'adapter et d'avoir l'habitude de changer de programme !

J'ai adoré le principe des Workcamp. Mais il faut avoir la chance de tomber sur un bon groupe dynamique. On ne peut pas forcement avoir un bon feeling avec tout le monde... Heureusement que j'ai pu changer de groupe après la première semaine !

Coté budget, mon aller retour en avion m'a couté 120e + 80e pour le deuxième billet d'avion de retour puisque je suis resté une semaine de plus imprévue. 200E de frais de participation pour le workcamp pour la nourriture et l’hébergement. J'en ai eu pour 230e de frais d'excursions ( Golden Circle, Nord et Sud de l'Islande, et la péninsule de Snaeffesness), nous avons des prix extrêmement réduits puisque que nous faisions partit de l'association. Et les 60e de covoit pour l'aller/retour de Nantes à paris. Un petit budget de 100e de matos pour ma veste, les vêtements imperméables etc.

Pour 3 semaines en Islande, je pense que je m'en suis bien sortie ! )


Edit 2022 : J'ai fais un tour d'Europe solo en train l'année d'après, j'ai pu retrouver Romina en Allemagne qui m'a accueillie dans sa superbe maison et qui m'a fais découvrir de chouettes endroits. J'ai pu revoir aussi Julian, chez lui aussi à Liège en belgique, il m'a fait sortir avec ses potes. Suzanna m'a accueille également chez elle en Slovaquie, où elle m'a fait parcourir Bratislava et m'avait réservé par surprise un massage en cadeau. En plein voyage, c'était grandement appréciable !



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