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Burkina Faso (avant départ)


Premier grand "voyage". Première grande décision.

Alors, pourquoi commencer par l'Afrique ? Pourquoi avoir choisi l'humanitaire comme première "experience"?

Tout s'est joué en quelques jours seulement. Après un an et demi en fac de psychologie, sans projet concret et surtout sans aucune motivation, j'ai pris la décision de tout arrêter, ou au contraire, de tout commencer. La véritable perte de temps, c'était de me retrouver en classe avec une image d'étudiante incapable et qui n'avait surtout pas sa place là où elle était. Et c'est après les premiers partiels de janvier que je me suis lancée.

Le tourisme pure ne m’intéressant pas, l'idée de partir en voyage humanitaire me trottait dans la tête depuis pas mal de temps déjà. J'ai toujours aimé m'entourer d'une multitude de personnes en toutes circonstances, « vagabonder », aller vers l'inconnu, rencontrer en permanence de nouvelles personnes. Je déteste rester inactive. Je cherchais une expérience qui me permettrait d'apprendre et de transmettre, de découvrir une autre culture, et l'humanitaire me semblait répondre à toutes mes attentes. Mais bien sur, pas mal de choses me retenaient, que ce soit ces fameuses études, ce besoin de projet professionnel qui semblait indispensable, mais aussi des choses bien plus simple comme l'attachement que je pouvais avoir pour mes proches.

J'avais tenté de me renseigner plusieurs fois, mais n'était tombée que sur des ONG peu convaincantes et visiblement peu fiable, qui demandaient des frais de participations excessivement élevés. "L'humanitaire est un devenu un business" parait-il. C'est sur un véritable coup de tête que je me suis relancée dans mes recherches, et que j'ai découvert l'ONG laïque "Urgence Afrique". Cette association intervient en priorité là où des populations et leur cadre de vie sont menacés, en mettant en place des programmes d’aide centrés sur la santé, l’éducation et le développement économique. Sur le site internet, le contenu des missions proposées étaient clairs, tout était bien présenté, et de nombreux rapports de missions d'autres bénévoles étaient en ligne, comptant leurs expériences.

Et sur un coup de tête, prête à quitter le confort occidental, je me suis lancée. Alors certes, je n'avais jamais entendu d'Urgence Afrique auparavant, mais c'est en ayant peur de tout qu'on finit par se priver de beaucoup de choses. Le lendemain, ma demande d'inscription était lancée. Moi qui n'avais jamais vraiment envisagé de partir en Afrique, je me suis tournée vers une mission au Burkina Faso. Je n'accordais que peu d'importance à la destination mais ayant énormément entendu parlé de ce pays par une amie à moi qui y avait vécu j'ai préféré choisir le Burkina au Togo ou au Sénégal, lieux où Urgence Afrique intervient également.

Mon envie de partir étant certaine, j'ai « coché » une mission d'une durée de 2 mois, étant le maximum. 2 mois c'est peu, mais 2 mois au Burkina Faso coupée de tout, c'est le dépaysement que je cherchais. J'ai choisie de participer à une mission "Soutien Scolaire et activités parascolaire" à Niou, un petit village situé à 65km au nord de Ouagadougou, la capitale. L'objectif de la mission est d'organiser des cours d'apprentissage auprès d'élèves en difficulté et de proposer des animations parascolaires en tout genre auprès d'enfants. Je serai donc avec d'autres bénévoles français dont j'ignore encore l'existence, et nous avons nos week end de "libres" pour vaguer où bon nous semble. La semaine, nous sommes logés dans un dispensaire situé au village, et nous intervenons dans la "Case des tout petits", crée en 2010 par l'association. Je n'ai pas particulierement chercher à en savoir plus pour me laisser de la surprise.

J'ai été très vite recontacté par la responsable des missions au Burkina qui m'a envoyé le dossier complet d'inscription et d'évaluation à remplir, remplit de questions sur mes motivations, mes savoirs faire, mes expériences et mes attentes qui m'as pris tout un w-e de rédaction et de réflexion. En 3 jours seulement j'avais déjà passé mon premier « entretien téléphonique » et j'avais ma confirmation d'inscription ainsi que ma date de départ. Il me restait alors moins d'un mois pour accomplir toutes mes démarches..

Entre RDV chez le médecin pour mon certificat médical, RDV au CHU pour les différents vaccins à effectuer (la fièvre jaune étant obligatoire), RDV à sécurité sociale pour souscrire à une assurance à l'étranger, RDV à la mairie pour la demande de passeport puis après pour la demande de visa, les billets d'avion, déménagement et état des lieux pour rendre mon appart' à nantes, les demandes de dons, les après midi shopping pour chercher des vêtements en adéquation avec les 40 degrés du Burkina, malgré ma déscolarisation mes journées étaient bien remplies et surtout surplombées du stress de la date qui approchait. J'organisais mon premier voyage. Je n'avais jamais eu affaire à tant de démarches auparavant. Moi qui ne connaissait pas la différence entre Sécurité Sociale et Mutuelle... Et c'est avec une certaine fierté qu'après 2 semaines je tenais tout mes documents nécessaires en main. Enfin.

Me voilà prête à partir. Plus de recul possible, ça y est. Et dieu sait comme ces derniers moments sont particulièrement étranges. J'oscille constamment entre ma hâte de partir et une sorte d’appréhension à la limite du regret. Je vis mes derniers moments en France d'une manière assez curieuse. Je me met à profiter de chaque instants, avec un optimisme incroyable. Moi qui souhaitait partir pour avoir du changement, je ne pensais pas en avoir autant même avant mon départ...

Départ à 6h20 le dimanche 1er mars de l'aeroport de Nantes, arrivée à Ouagadougou (après un changement à Paris) à 17h55..

J'essayerai d'avoir acces à Internet assez régulierement pour donner des nouvelles, so, stay tuned.

( N'hesitez pas si vous avez des questions tout ça tout ça!)

A bientôooot !


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